Quatre hommes armés ont été abattus sur l'île touristique de Bohol, au centre des Philippines, assurent les autorités dimanche, au moment où Manille tente de lutter contre les combattants islamistes d'Abou Sayyaf, spécialistes de rapts de touristes.

Le gouvernement a affirmé que ces hommes faisaient partie d'une expédition d'Abou Sayyaf, organisation spécialisée dans les enlèvements crapuleux et qui a prêté allégeance au groupe armé État islamique.

«Le terrorisme n'a pas sa place dans la région des Visayas centrales», a assuré un communiqué commun de l'armée et de la police annonçant la mort de ces quatre hommes après un raid dans un village près de Clarin.

Six autres membres d'Abou Sayyaf ont été tués le 11 avril sur cette même île, selon les militaires qui ont expliqué poursuivre jusqu'à sept combattants, en fuite après des affrontements qui ont fait une dizaine de morts.

«Ceux qui restent sont étrangers à cette région et n'ont pas d'endroit où aller», a ajouté le communiqué. «Ce n'est qu'une question de temps avant que nous puissions dire que la menace (sur Bohol) est totalement éliminée.»

Bohol, à 600 km au sud de Manille, se trouve à une demi-heure de bateau du port de Cebu, sur l'île du même nom, qui compte parmi les destinations philippines les plus prisées.

Bohol est aussi une destination touristique majeure de l'archipel, où les touristes étrangers vont nager avec des requins-baleines, tenter d'observer des tarsiers ou se prélassent sur des plages de sable blanc.

Considéré comme une organisation terroriste par Washington, le groupe Abou Sayyaf a été fondé au début des années 1990 avec des financements du réseau Al-Qaïda.

Basé dans les îles reculées du sud où la majorité des habitants sont musulmans, Abou Sayyaf a extorqué des millions de dollars de rançons et les analystes jugent qu'il s'agit plus d'un groupe crapuleux que d'un mouvement idéologique.