Le père d'une adolescente qui aurait été victime d'un viol collectif et brûlée vive dans l'est de l'Inde demande aux autorités fédérales d'ouvrir une enquête sur cette affaire qui a ravivé la colère du public face à la violence sexuelle qui sévit au pays.

Des centaines de personnes ont manifesté vendredi à Calcutta, accusant les autorités de l'État du Bengale-Occidental d'avoir échoué à protéger la victime.

La jeune femme âgée de 16 ans avait déposé une plainte auprès des policiers à la fin octobre, alléguant qu'elle avait été victime de viols collectifs deux jours de suite.

La semaine dernière, le père de l'adolescente a déclaré aux journalistes que sa fille avait été brûlée vive le 23 décembre après avoir été menacée de représailles en raison du dépôt de sa plainte. Elle a succombé à ses blessures mercredi.

Les policiers ont arrêté six suspects dans l'affaire de viol et deux autres individus qui auraient mis le feu à la jeune femme.

Le ministre du Développement urbain de l'État, Firhad Hakim, s'est d'ailleurs porté à la défense des policiers et a affirmé que le gouvernement de l'État avait réagi de façon appropriée dans ce dossier.

L'Inde a souligné le mois dernier le premier anniversaire du viol collectif mortel d'une jeune femme âgée de 23 ans qui avait été perpétré dans un autobus de New Delhi et fait les manchettes aux quatre coins de la planète.