Les élections législatives indiennes arrivent à mi-parcours jeudi, notamment à Mumbai (ex-Bombay), cinq mois après des attentats qui y avaient tué 174 personnes, dont neuf terroristes.

Au total, le «plus grand exercice démocratique au monde» commencé le 16 avril doit voir, jusqu'au 13 mai, 714 millions d'Indiens désigner 543 députés de l'Assemblée du peuple représentant 35 Etats et territoires de l'Union indienne.

La dernière des cinq phases des élections aura lieu le 13 mai et les résultats seront annoncés trois jours plus tard.

Dix sièges sont en jeu dans la capitale économique indienne.

«L'idée que les attentats du 26 novembre d'une manière ou d'une autre changeront le sens du vote est totalement fausse. Cela est exagéré», a estimé Kumar Ketkar, rédacteur en chef du journal local de Loksatta.

«Le terrorisme n'est pas la préoccupation (prioritaire) pour les électeurs», a-t-il expliqué à l'AFP.

Pour le professeur Balveer Arora, de l'université Jawaharlal Nehru de New Delhi, «il n'y a pas de poussée du nationalisme dans ces élections en dépit des attentats».

Parmi les 11 Etats prenant part au scrutin jeudi, figurent des régions du Bihar, de l'Uttar Pradesh, du Gujarat, du Karnataka et du Bengale.

Dans ce pays de 1,17 milliard d'habitants --maelström d'ethnies, cultures et castes, aux 18 langues officielles et au paysage politique complètement éclaté--, tous les analystes prédisent un fragile gouvernement de coalition.

En effet, ni le Parti du Congrès de Manmohan Singh, 76 ans, ni l'opposition de la droite nationaliste hindoue du Parti du peuple indien (BJP) de Lal Krishna Advani, 81 ans, n'auront assez de sièges pour gouverner seuls.

Ils devront donc s'allier, après les résultats du 16 mai, avec de puissantes formations régionales, comme celle de la chef du gouvernement de l'Uttar Pradesh, l'hindoue «intouchable» Mayawati Kumari.