Les États-Unis ont critiqué samedi la reprise des activités de retraitement de combustible nucléaire en Corée du Nord et demandé à Pyongyang de revenir à la table des négociations internationales.

«Nous n'accepterons pas que la Corée du Nord devienne un État doté de l'arme nucléaire», a assuré Megan Mattson, une porte-parole du département d'État. Pyongyang a annoncé officiellement samedi la reprise de ses activités nucléaires, quelques heures après que l'ONU a imposé des sanctions à trois entreprises nord-coréennes, dont une banque, pour leur implication dans le lancement le 5 avril d'une fusée balistique.

Le 14 avril, la Corée du Nord avait annoncé son intention de quitter les négociations à Six (Russie, Corée du Nord et Corée du Sud, États-Unis, Japon et Chine) sur son programme nucléaire, de mettre un terme à sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et de réactiver son programme nucléaire.

Pyongyang assure que la fusée lancée le 5 avril ne visait qu'à placer un satellite en orbite mais les États-Unis et leurs alliés affirment qu'il s'agissait d'un test de missile balistique à longue portée.

«Les États-Unis restent engagés dans l'objectif des Six d'obtenir la dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne de manière pacifique», a ajouté Megan Mattson.

Pyongyang s'était engagé en février 2007 à fermer à Yongbyon ses installations produisant du plutonium susceptible de servir à la fabrication d'une bombe nucléaire, dans le cadre d'un accord conclu lors des négociations à Six. Mais ces négociations sont dans l'impasse depuis décembre en raison de désaccords sur le mode de vérification du démantèlement des infrastructures nucléaires.

Pour Mme Mattson, les États-Unis veulent «l'application complète de l'accord commun signé en septembre 2005 et en vertu duquel la Corée du Nord s'engage à abandonner toutes ses armes nucléaires et tous ses programmes nucléaires en cours».