Le président du Sri Lanka, Mahinda Rajapakse, a exclu mercredi toute amnistie pour le chef des rebelles tamouls, Velupillaï Prabhakaran, dont les combattants sont acculés dans le nord-est de l'île.

«Le dirigeant des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) a repoussé avec mépris la possibilité que nous lui accordions notre pardon (...) Il doit maintenant répondre des conséquences de ses actes», a déclaré le chef de l'Etat, selon un communiqué de la présidence.

Lundi, le gouvernement sri-lankais avait donné jusqu'à mardi à M. Prabhakaran et à ses lieutenants pour se rendre.

Acculé et invisible depuis 18 mois, Tigre numéro un, comme on le surnomme, est probablement terré dans le nord-est, estime Colombo.

M. Rajapakse, un nationaliste cinghalais architecte depuis son élection fin 2005 de la défaite militaire du LTTE, a expliqué qu'il avait un temps envisagé une amnistie pour son ennemi, M. Prabhakaran.

«Nous aurions pu être cléments si Prabhakaran s'était rendu, s'il avait déposé les armes, renoncé à la violence comme nous l'avons imploré maintes fois, et s'il n'avait pas provoqué tant de souffrances dans la population», a argumenté le président.

Au terme de 37 ans de conflit séparatiste, deux hauts responsables de la rébellion tamoule se sont rendus mercredi à l'armée gouvernementale, qui poursuit son offensive finale dans le nord-est, en plein exode chaotique de dizaines de milliers de civils qui inquiète la communauté internationale.