Des mesures de surveillances plus étroites seront mise en place dans les prisons chinoises où au moins 15 décès suspects ont eu lieu depuis le début de l'année, selon la presse officielle de dimanche.

Selon les services du parquet populaire suprême (SPP), environ la moitié des défunts ont été victimes de mauvais traitements, en raison d'un défaut de surveillance policière mais aussi de négligences commises par les parquets, selon le Beijing Times. Sur les 15 décès suspects mis au jour, 7 sont imputables à des violences, 3 ont été répertoriés comme suicide et 2 sont considérés comme des accidents, ont affirmé vendredi des responsables du SPP. Les trois autres morts font toujours l'objet d'investigations, indique le Beijing Times.

Un meilleur système de surveillance par caméra doit être notamment mis en place, précise le journal.

Le ministère chinois de la Sécurité publique a lancé une enquête sur les conditions de détention alors qu'une série de décès suspects ont soulevé l'indignation en Chine ces dernières semaines.

L'agence officielle Chine nouvelle avait fait état mi-avril du décès d'un détenu dans une prison chinoise. L'homme, un drogué condamné à 10 jours de prison, avait été découvert plongé dans le coma à l'intérieur de sa cellule dans la ville de Fuzhou (sud-est).

En mars, un autre prisonnier qui serait «tombé de son lit» puis «se serait cogné la tête», était mort dans une prison de Foshan (Sud).

Fin mars, six policiers du nord de la Chine ont été arrêtés après la mort d'un lycéen torturé pendant une garde à vue, pour l'obliger à avouer le meurtre d'une camarade, selon les médias officiels.