L'armée sri-lankaise a commencé lundi à observer un cessez-le-feu de deux jours face aux rebelles des Tigres tamouls, à l'occasion du Nouvel An sri-lankais. Parallèlement, le gouvernement a démis la Norvège de ses fonctions de médiateur dans le conflit.

Le président Mahinda Rajapaska a ordonné à l'armée de ne s'engager que dans des opérations de nature défensive afin de respecter le Nouvel An sri-lankais, alors que la communauté internationale fait pression sur le gouvernement pour qu'il protège les populations civiles dans son conflit avec les Tigres tamouls.

Lundi, les soldats appelaient les civils à fuir la zone de 20 km carrés qui avait été désignée comme zone de sécurité et où sont pris au piège environ 100.000 personnes. Les Tigres sont accusés d'utiliser les civils comme boucliers humains, et l'armée gouvernementale de bombarder sans relâche cette zone.

Par ailleurs, le ministère sri-lankais a convoqué lundi l'ambassadeur norvégien Tore Hattrem à Colombo pour lui signifier qu'ôôil n'est plus faisable pour la Norvège d'officier en tant que médiateur dans le processus de paix», selon un communiqué. Le gouvernement sri-lankais entend ainsi protester contre les attaques répétées des partisans des Tigres contre son ambassade à Oslo.

Après une série de batailles importantes, l'armée sri-lankaise affirme être proche de la victoire contre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), qui luttent depuis 1983 pour un Etat indépendant pour la minorité tamoule, marginalisée par des gouvernements dirigés par la majorité cinghalaise