Quelque 100.000 Nord-Coréens ont défilé mercredi à Pyongyang pour célébrer le lancement dimanche par le régime communiste d'une fusée qui a déclenché la réprobation d'une bonne partie de la communauté internationale, a rapporté l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Le rassemblement organisé sur la place Kim Il-sung, du nom du fondateur du régime communiste nord-coréen, est intervenu à la veille de la réunion inaugurale de la 12e Assemblée populaire suprême, instance pivot du régime, renouvelée en mars dernier.

Lors de cette session, le Parlement devrait, sans surprise, réélire le «Cher dirigeant» Kim Jong-il, 67 ans, au poste-clef de président de la Commission nationale de Défense.

Choe Thae-bok, secrétaire du Parti des Travailleurs de Corée (du nord), a qualifié le tir de dimanche de «fière victoire» qui inflige «un grave revers» aux «impérialistes» désireux d'étouffer la Corée du Nord, d'après des images de la télévision nord-coréeenne, citées par l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

M. Choe a ajouté que le lancement avait été rendu possible grâce au leader Kim Jong-il, âgé de 67 ans, et dont l'état de santé est réputé fragile après une attaque cérébrale présumée l'été dernier.

La Corée du Nord a lancé dimanche une fusée -- un missile Taepodong-2 à trois étages d'une portée estimée à 6.700 km -- qu'elle a présentée comme un simple lanceur de satellite. Pyongyang a également affirmé avoir placé un satellite de télécommunications, Kwangmyongsong-2, en orbite, une prétention démentie par les Etats-Unis et le Japon.

Washington et ses alliés ont assimilé ce lancement à un nouvel essai de missile longue portée, en violation de deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU adoptées en 2006.

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