Les Etats-Unis attendent une réponse «ferme» de la part des Nations unies après le tir d'une fusée balistique par la Corée du Nord, sans forcément souhaiter une résolution contraignante du Conseil de sécurité, a indiqué lundi le département d'Etat américain.

«Nous savons que trouver la formulation exacte ne se fait pas en une nuit», a déclaré la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, sans parler de résolution.

«Mais nous restons convaincus que trouver une position ferme aux Nations unies est une mesure immédiate et importante que nous avons l'intention de prendre», a ajouté la chef de la diplomatie américaine au cours d'un point de presse avec son homologue norvégien Jonas Gahr Store.

Mme Clinton est restée discrète sur la forme que ce document pourrait prendre, soulignant que l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU, Susan Rice, poursuivait ses consultations au Conseil de sécurité de l'ONU.

Pour sa part, le porte-parole du département d'Etat, Robert Wood, a indiqué que les Etats-Unis attendaient du Conseil de sécurité «une réponse ferme, coordonnée et efficace».

«Il est important d'envoyer un message à la Corée du Nord pour dire que ce type de comportement est provocateur, que cela ne peut pas se reproduire, et que si elle veut revenir dans les bonnes grâces de la communauté internationale, elle doit cesser ce type d'activité», a-t-il ajouté au cours d'un point de presse.

Interrogé pour savoir si les Etats-Unis cherchaient à obtenir une résolution du Conseil de sécurité, M. Wood a répondu: «Nous voulons la réponse la plus forte possible que nous puissions obtenir du Conseil de sécurité. Je préfère en rester là».

«La forme (de la condamnation) n'est pas ce à quoi nous nous accrochons», a précisé un haut responsable américain, sous le couvert de l'anonymat.

Les résolutions du Conseil de sécurité sont en général contraignantes, mais le Conseil peut également adopter des déclarations non contraignantes.

Le Conseil a discuté dimanche des conséquences du tir nord-coréen sans s'accorder sur un texte mais en décidant de poursuivre ses négociations. Le Conseil est divisé entre les partisans d'une ferme condamnation du tir nord-coréen et ceux qui prônent la retenue, selon des diplomates.

Selon l'un d'eux, parlant sous couvert de l'anonymat, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Japon ont préconisé une condamnation ferme du tir nord-coréen, au motif qu'il viole la résolution 1718 d'octobre 2006.

Mais selon un diplomate, cinq autres pays, dont la Chine et la Russie qui disposent du droit de veto, ont plaidé pour que le Conseil fasse preuve de retenue.