Le gouvernement de l'État touristique indien de Goa a interdit samedi toutes les soirées dansantes prévues sur les plages de la station lors des fêtes de fin d'année, en raison des attentats islamistes qui ont frappé Bombay tout proche fin novembre.

«Prenant en considération toutes les dimensions (du problème), nous avons décidé que les fêtes sur les plages ne seront pas autorisées du 23 décembre au 5 janvier», a déclaré à la presse le premier ministre de l'État de Goa (sud), Digamber Kamat. Cette décision, qui était prévisible, intervient alors que la célébrissime station touristique et ancienne colonie portugaise enregistre des annulations en pagaille d'Occidentaux redoutant un nouvel attentat après ceux de Bombay perpétrés du 26 au 29 novembre à 600 km au nord de Goa (172 tués, dont 26 étrangers et neuf assaillants).

Ce petit État du sud de l'Inde et ses plages paradisiaques au bord de la mer d'Arabie est l'un des joyaux touristiques du sous-continent. Quelque 2,6 millions de touristes, dont 400.000 étrangers, s'y rendent chaque année, parmi lesquels 60% de Britanniques et de plus en plus de Russes.

Mais «les arrivées de touristes ont déjà baissé de 20%», a constaté Ralf D'Souza, président de l'association des tour-opérateurs de Goa, lequel déplore des «annulations de Russie et du Royaume-Uni».

Plusieurs pays occidentaux, comme les États-Unis, la Grande-Bretagne ou l'Australie, ont conseillé à leurs ressortissants d'éviter Goa et ses centaines de boites de nuit et soirées en plein air à l'occasion des fêtes de Noël et de la Saint-Sylvestre.

Israël, dont quatre citoyens ont été tués par le commando islamiste de Bombay, a prévenu que Goa «pourrait être la cible d'attentats commis par des extrémistes islamistes», à l'instar de ce qu'il avait déjà dit après le 11 septembre 2001.