Les services secrets sud-coréens, accusés par la Corée du Nord d'avoir commandité une présumée «mission terroriste» contre le numéro un nord-coréen Kim Jong-Il, ont démenti vendredi toute participation.

Les autorités de Corée du Nord ont annoncé jeudi l'arrestation d'un homme accusé d'une «mission terroriste» contre Kim Jong-Il, soi-disant commanditée par un service secret sud-coréen.

Cet homme «n'a rien à voir avec les services nationaux de renseignements (NSI)» sud-coréens, a déclaré à l'AFP un porte-parole du NSI.

Le ministère sud-coréen de l'Unification s'est en revanche refusé à tout commentaire alors que les relations entre les deux pays se sont sensiblement dégradées.

Un porte-parole du ministère nord-coréen de la Sécurité, cité jeudi par l'agence officielle nord-coréenne KCNA, avait déclaré qu'un homme du nom de Ri avait été interpellé alors qu'il s'apprêtait à accomplir «une mission terroriste» sur ordre d'une «organisation du renseignement des fantoches» sud-coréens avec l'objectif de «nuire à la sécurité» de Kim Jong-Il.

L'homme aurait franchi la frontière entre les deux Corée dans le sens nord-sud en début d'année et aurait été intercepté par un agent secret sud-coréen nommé Hwang, selon KCNA qui cite un communiqué du ministère.

Ri aurait été «retourné» par les services secrets sud-coréens avant d'être renvoyé dans le nord pour recueillir des informations sur les déplacements de Kim Jong-Il et le traquer grâce à des moyens techniques, explique le ministère.

Dans le même communiqué, Pyongyang annonce aussi avoir déjoué une tentative d'«agents secrets» d'obtenir des échantillons pour prouver que la Corée du Nord poursuit des activités nucléaires.

Un autre complot visant à amener de hauts responsables nord-coréens à faire défection grâce à «une Coréenne corrompue résidant en Chine et embauchée comme espion» a également été déjoué, a affirmé Pyongyang.