Un avion des Tigres de libération de l'Eelam tamoul a bombardé mardi soir une centrale électrique près de Colombo, plongeant la capitale du Sri Lanka dans l'obscurité, alors que l'armée ripostait par une série de tirs antiaériens.

Cette attaque, la première lancée par des avions rebelles sur la capitale depuis plus d'un an, montre que les rebelles tamouls conservent une puissante force de frappe dont ils peuvent se servir contre le gouvernement, même si l'armée poursuit son offensive sur leur territoire, dans le nord du pays. Ce bombardement intervenait quelques heures après qu'un site Internet pro-rebelles eut accusé l'armée de l'air sri lankaise d'avoir attaqué une ville dans le nord du pays, tuant trois personnes.

Le gouvernement a annoncé qu'il souhaitait anéantir les Tigres tamouls d'ici la fin de l'année et mettre fin à 25 ans de guerre civile.

L'attaque a commencé mardi après-midi, quand un avion des insurgés a lancé deux bombes sur une base de l'armée dans la région de Mannar (nord), blessant un soldat, selon un porte-parole de l'armée, Udaya Nanayakkara.

À peu près une heure plus tard, un avion des rebelles a de nouveau frappé, lançant une bombe sur une centrale électrique près de Colombo, provoquant un incendie. La capitale a été plongée dans l'obscurité pendant plus d'une heure, alors que les militaires répliquaient par des tirs antiaériens.