(Lima) Le Pérou, deuxième producteur mondial de feuilles de coca après la Colombie, a détruit depuis le début de l’année plus de 19 000 hectares de cultures illégales de cet ingrédient de base de la cocaïne, a-t-il annoncé jeudi.  

« Au total, 19 176 hectares de cultures illégales de coca destinées à la production de drogue ont été éliminés à ce jour, ce qui représente une augmentation de 7 % par rapport à l’objectif prévu pour cette année, fixé à 18 000 hectares », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.  

« Nous avons empêché la production potentielle de 179 tonnes de chlorhydrate de cocaïne », a-t-il souligné.

Les cultures de coca éradiquées se trouvaient dans les zones de jungle des régions d’Ucayali, Huanuco et San Martin.

Les autorités péruviennes veulent éviter que ces zones ne deviennent un nouveau Vraem, acronyme de la vallée des fleuves Apurimac, Ene et Mantaro qui abrite la moitié des plantations de coca du pays.

Située au sud-est du Pérou, cette vallée pâtit de la violence des derniers membres actifs de la guérilla maoïste du Sentier lumineux.

L’élimination des cultures illégales de feuilles de coca se poursuivra jusqu’à la fin de l’année, a assuré le ministère.

Selon la Commission nationale pour le développement et la vie sans drogue (Devida), la superficie des cultures de coca en 2021 atteignait 80 381 hectares, contre 61 777 hectares un an plus tôt.

Quatre-vingt-10 % des 120 000 tonnes de feuilles de coca cultivées chaque année dans le pays sont destinées au commerce de la drogue et seules 12 000 tonnes sont utilisées pour la consommation traditionnelle.  

Traditionnellement dans les Andes, les feuilles de coca sont mastiquées et infusées pour lutter notamment contre la fatigue.