(La Grita) Retrouvées saines et sauves dans la nuit de jeudi à vendredi, 16 personnes portées disparues s’étaient coupées du monde pour réaliser une retraite spirituelle dans une zone montagneuse de l’ouest du Venezuela alors que médias et réseaux sociaux spéculaient sur leur sort.

Le groupe, composé de deux familles de fervents catholiques, était parti le 22 août de La Grita, ville de l’État de Tachira (frontière avec la Colombie), célèbre pour son pèlerinage chrétien. Un important dispositif de recherches avait été déployé mardi.  

« Ils étaient en retraite familiale […] des gens profondément religieux […] nous pouvons supposer qu’il s’agissait d’une retraite spirituelle », a déclaré à la presse Juan Escalante, maire de la municipalité de Jauregui, à laquelle appartient La Grita, entouré par des membres de l’équipe de recherche.

Sans nouvelles et dans l’impossibilité de communiquer avec eux, le père de deux des six enfants du groupe, dont une petite fille de 20 jours, avait déposé plainte, a indiqué une source du Corps d’enquêtes scientifiques, pénales et criminelles (CICPC).  

Certains proches ont également dénoncé le fait que certains des enfants ont été emmenés sans autorisation.

Le groupe n’avait pas pris de téléphone portable dans la ferme où ils ont été trouvés à Paramo de la Negra, dans l’État de Merida voisin de Tachira, à plusieurs heures de route de La Grita, affirmant qu’elles ne voulaient pas être dérangées pendant la retraite.  

« Les téléphones ont été laissés [en ville]. Il n’y avait aucune communication d’aucune sorte, une plainte a été déposée et les recherches ont commencé », a résumé le maire. « Ils ont déjà regagné leurs foyers […] Tout cela a généré une série de spéculations. Il est important que nous accueillions ces familles à bras ouverts », a-t-il ajouté.   

Les 16 personnes ont été ramenées aux premières heures vendredi matin à La Grita, où elles ont subi des examens médicaux et psychologiques.

Le général de division José Martinez Campos, commandant de la zone de Défense de Tachira, s’est lui félicité de la localisation en « un temps record » des disparus.

Plus de 160 policiers, militaires et agents de la protection civile avaient été déployés.  

L’affaire, qui passionne le pays depuis plusieurs jours, a fait l’objet d’innombrables spéculations sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux.