(Caracas) Le leader de l’opposition vénézuélienne Juan Guaidó a déclaré samedi avoir subi une attaque de « groupes violents » liés au gouvernement de Nicolas Maduro lors d’une tournée en province, suscitant une condamnation des États-Unis.

« C’était une embuscade », a déclaré M. Guaidó dans une vidéo qu’il a postée sur Instagram. L’incident s’est produit lors d’une rencontre dans un restaurant avec des militants de partis politiques d’opposition dans la ville de San Carlos, dans l’État agricole de Cojedes (centre).  

Des vidéos et des photos de l’incident ont été partagées sur les réseaux sociaux. Dans l’une des vidéos, on peut voir Juan Guaidó être poussé hors du restaurant au milieu des cris et des bousculades.

Le leader de l’opposition a blâmé les dirigeants régionaux du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) au pouvoir qui, selon lui, « ont dirigé de petits groupes violents ».  

« Nous sommes profondément préoccupés par l’attaque non provoquée » contre M. Guaidó et ses partisans, a déclaré sur Twitter le chef de la diplomatie américaine pour l’Amérique latine, Brian Nichols. « Les responsables de cette attaque doivent être traduits en justice », a-t-il ajouté.  

Mercredi dernier, le président américain Joe Biden s’est entretenu par téléphone avec Juan Guaidó en marge du Sommet des Amériques, où Washington n’avait pas invité Nicolas Maduro.

Le chef de l’opposition est reconnu par Washington comme le président par intérim du Venezuela, mais il n’a pas réussi à évincer le leader socialiste du pouvoir.

Selon un communiqué de la Maison-Blanche, M. Biden a soutenu la reprise des négociations entre M. Maduro et l’opposition et s’est dit prêt à « calibrer » les sanctions imposées au Venezuela, qui comprennent un embargo sur le pétrole, si les pourparlers progressent.  

Des journalistes liés aux médias d’État ont déclaré que M. Guaidó aurait été attaqué par ses propres supporters, ce que le leader de l’opposition a qualifié d’« infox ».

Un évènement similaire s’est produit le week-end dernier lors d’une visite de Juan Guaidó à Maracaibo, dans l’État de Zulia (nord-ouest), lorsqu’une réunion entre militants s’est transformée en bagarre, avec des chaises qui volaient dans les airs et des échanges de coups.