(Brasilia) Une trentaine d’individus armés de mitrailleuses ont semé la terreur à Guarapuava, petite ville du sud du Brésil, faisant trois blessés dans la nuit de dimanche à lundi tandis qu’ils tentaient de braquer, sans succès, une entreprise de transport de fonds, selon les autorités.

Les braqueurs ont pris la fuite après une intense fusillade avec la police et les recherches se poursuivaient avec des hélicoptères lundi à la mi-journée, dans une zone rurale proche de cette ville de 183 000 habitants de l’État du Parana.

« Ils n’ont pas pu accéder aux coffres de l’entreprise pour dérober l’argent », a assuré Romulo Soares, secrétaire à la sécurité du Parana.

Deux policiers ont été blessés durant la fusillade, l’un au visage et l’autre à la jambe, mais leur pronostic vital n’est pas engagé.

Un habitant a également été blessé mais les autorités n’ont pas fourni de détail sur son état de santé.

De nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des habitants terrorisés par le bruit assourdissant des rafales de balles.

Les braqueurs ont incendié des véhicules dans de nombreux points stratégiques, y compris devant le commissariat de police, pour tenter d’empêcher l’intervention des forces de l’ordre.

Nathan Santos, 16 ans, a dit au site d’informations G1 qu’il sortait d’un centre commercial quand la fusillade a éclaté.

« Une dame nous a permis de nous réfugier chez elle, on a entendu beaucoup de tirs, des cris de personnes dans la rues. Ils tiraient sur les lampadaires pour que les rues soient plongées dans l’obscurité », a-t-il raconté.

Selon les autorités, les braqueurs ont utilisé de huit à dix véhicules, la plupart blindés et étaient armés de mitrailleuses.

Une vidéo montre que des otages semblent avoir été utilisés comme boucliers humains même si cette information n’a pas été confirmée par la police.

Les agents ont retrouvé des explosifs et des gilets pare-balle dans des voitures abandonnées par les braqueurs durant leur fuite.

D’autres braquages ont eu lieu avec le même modus operandi ces dernières années au Brésil, avec des attaques de groupes lourdement armés dans des petites villes.