(Tuxtla Gutiérrez) Un groupe d’une dizaine de migrants s’est cousu la bouche mardi devant les locaux de l’Institut national de migration, dans le sud du Mexique, pour exiger des papiers leur permettant de gagner le nord du pays, selon des médias locaux.

Ces migrants manifestent depuis une semaine à Tapachula, dans l’État du Chiapas (sud), pour obtenir des laissez-passer humanitaires leur permettant de gagner la frontière avec les États-Unis plus au nord.

« Nous manifestons pour qu’on nous laisse arriver à Monterrey (nord) et ensuite traverser. Mais on m’a donné rendez-vous dans trois ou quatre mois et je n’ai pas d’argent pour attendre aussi longtemps », a expliqué à la presse le Vénézuélien Rafael Hernández qui avec d’autres migrants provenant d’Haïti et de Cuba exigent une solution.

Selon le militant Irineo Mújica, qui accompagne cette manifestation, les autorités migratoires « ne répondent pas » et « ne font rien pour résoudre les problèmes de régularisations de migrants ».

Des dizaines de migrants, venant principalement d’Amérique centrale, traversent le Mexique pour demander asile aux États-Unis et fuir la violence ou la pauvreté dans leurs pays.  

Les autorités mexicaines ont renforcé leurs contrôles pour tenter de freiner ce flux migratoire, qui a augmenté depuis l’élection du démocrate Joe Biden à la présidence des États-Unis.

Le 9 décembre, un camion transportant 160 migrants clandestins a percuté un pont sur une route du Chiapas, faisant 56 morts, dans leur majorité provenant du Guatemala.