(Rio de Janeiro) Le Brésil a annoncé mercredi un nouveau record de décès de la COVID-19 en 24 heures, avec 1910 morts, qui confirme la nette détérioration de la situation sanitaire dans le pays frappé par une violente deuxième vague de pandémie.

Selon les données du ministère de la Santé, considérées comme sous-évaluées par de nombreux scientifiques, 71 704 nouveaux cas de contaminations ont par ailleurs été enregistrés en une journée, le deuxième pire chiffre depuis le début de la pandémie qui a fait officiellement 259 271 morts en un an au Brésil.

Mardi, le géant latino-américain avait déjà battu un record quotidien avec 1641 morts. Le pays de 212 millions d’habitants a enregistré en moyenne mobile au cours de sept derniers jours 1331 décès du coronavirus.

Alors qu’aucune politique de lutte nationale n’est mise en œuvre par le gouvernement de Jair Bolsonaro, le Brésil déplore plus de 1000 morts par jours depuis le mois de janvier et, selon les experts, les deux semaines à venir s’annoncent particulièrement virulentes.

Le système sanitaire est au bord de l’implosion, alors que l’occupation des lits en soins intensifs est supérieure à 80 % dans 19 des 27 États du pays, selon l’institut Fiocruz.

L’État de Sao Paulo (sud-est), le plus riche et peuplé du pays avec ses 46 millions d’habitants, a décrété mercredi son retour, pour deux semaines, en « phase rouge ». Celle-ci ne tolère que les « activités essentielles », liées à la santé, l’alimentation ou les transports publics. Les écoles et églises resteront toutefois ouvertes.

La campagne nationale de vaccination lancée mi-janvier est poussive alors que les doses manquent. Seuls 7,1 millions de personnes ont reçu une première injection, 2,1 millions les deux, dans le deuxième pays le plus endeuillé au monde derrière les États-Unis.