(Mexico) Le Mexique prévoit d’acheter 24 millions de doses du vaccin russe Spoutnik V si celui-ci reçoit l’approbation des autorités sanitaires du pays, a indiqué mardi le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador.

Quatrième pays le plus endeuillé au monde par la COVID-19 (près de 136 000 morts), le Mexique pourrait ainsi « bientôt vacciner 12 millions de personnes », car le Spoutnik V s’administre en deux injections, a indiqué le président de gauche lors de sa conférence de presse quotidienne.  

La Russie a affirmé lundi que 1,5 million de personnes dans le monde se sont fait administrer le Spoutnik V, jusqu’ici autorisé par la Biélorussie, l’Algérie, l’Argentine, le Venezuela, la Bolivie et la Serbie.

La Russie a été le premier pays au monde en août dernier à homologuer un vaccin contre le coronavirus, une annonce qui avait été accueillie avec scepticisme par la communauté internationale qui l’a jugée prématurée, avant même la publication de résultats scientifiques, toujours attendus.

Le vice-ministre mexicain de la Santé, Hugo Lopez-Gatell, a reconnu qu’il y avait des « préoccupations » autour du Spoutnik V, mais a estimé son « efficacité similaire à celle d’autres vaccins qui ont été homologués ».

Il s’est rendu la semaine dernière en Argentine, premier pays d’Amérique latine à l’avoir utilisé, afin de partager l’expérience des autorités locales, a-t-il indiqué.

Le Mexique, qui compte 128 millions d’habitants, a lancé le 24 décembre sa campagne de vaccination massive avec le vaccin américano-allemand Pfizer/BioNTech. Il a également autorisé le vaccin de l’alliance suédo-britannique AstraZeneca/Oxford qui sera disponible en mars.

Le Mexique a enregistré mardi un nouveau record de contaminations (14 395) et de décès (1314) sur les dernières 24 heures, selon les autorités sanitaires. Au total, il a répertorié 1 556 028 cas et déplore 135 682 morts.

Le pays avait déjà connu des records de contamination les jeudi et vendredi derniers. Mercredi dernier, il s’était agi d’un record de décès (1165).

M. Lopez-Gatell a estimé que l’augmentation des infections ces dernières semaines était « prévisible » en raison de la saison hivernale.

La région de Mexico, l’une des plus touchées, a décidé vendredi dernier de prolonger la suspension des activités non essentielles décrétée le 18 décembre dernier. Le taux d’occupation des hôpitaux dans la capitale est d’environ 90 %, selon les autorités locales.