(Bogota) Près de 19 000 migrants, en majorité haïtiens, sont bloqués sur la côte nord de la Colombie, en attente de leur passage vers le Panama, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Ces migrants sont « en majorité haïtiens », selon un responsable colombien, Carlos Camargo sur Twitter.

En transit vers le Panama, puis les États-Unis

« À l’issue d’une mission d’évaluation de la crise migratoire […], nous avons pu constater qu’il y avait actuellement près de 19 000 migrants » dans la municipalité de Necocli, du département d’Antioquia, « en transit vers la frontière pour le Panama », a déclaré le Défenseur du peuple, Carlos Camargo.

Depuis des semaines, des milliers de migrants qui tentent de rejoindre les États-Unis se retrouvent bloqués dans cette petit ville côtière de Necocli, sur la côte atlantique de la Colombie, un des points de passage pour atteindre le Panama voisin.

Cet afflux toujours régulier s’était tari en 2020 en raison des restrictions imposées par la pandémie de coronavirus et de la fermeture des frontières.  Mais depuis la réouverture de ces frontières, Necocli, bourgade de 45 000 habitants, voit arriver un flot incessant de candidats à l’exode.

PHOTO JOAQUIN SARMIENTO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Quelque 19 000 migrants, principalement des Haïtiens, sont amassés sur la côte nord de la Colombie, d’où ils espèrent se rapprocher du Panama et faire leur chemin jusqu’aux États-Unis, a déclaré le 22 septembre un responsable colombien. Cette photo prise le 30 juillet 2021 montre des migrants de Cuba, d’Haïti, du Venezuela et de plusieurs pays africains entrant dans le port de Necocli, en Colombie, pour embarquer sur un bateau et traverser le Golfe d’Uraba, où ils rejoignent le petit village colombien d’Acandi, frontalier du Panama.

Depuis Necocli, ces migrants doivent ensuite traverser par bateau le Golfe d’Uraba, où ils rejoignent le petit village colombien d’Acandi, frontalier du Panama. Ils entament alors, à pied, la dangereuse traversée du Darien, une jungle montagneuse particulièrement hostile et dangereuse.

Pendant des jours de traversée, sans accès à l’eau potable, ils doivent affronter serpents, ravins, pluies tropicales et criminels souvent liés aux narcotrafiquants, qui sévissent dans cette forêt difficilement pénétrable.