(Mexico) Le Mexique a fait savoir aux États-Unis qu’il souhaitait un accord régional pour faire face à la marée de migrants arrivant aux frontières des deux pays, a déclaré mardi son ministre des affaires étrangères, Marcelo Ebrard.

M. Ebrard a indiqué qu’il avait évoqué lundi cette proposition lors de sa conversation téléphonique avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken au sujet des arrivées d’Haïtiens ayant le statut de réfugié au Brésil et au Chili.

« Endiguer le flux de la migration irrégulière »

« Je lui ai dit qu’il serait souhaitable de parvenir à un accord régional. Nous serons en communication à ce sujet », a tweeté M. Ebrard, qui prévoit d’aborder la question avec M. Blinken lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

Le département d’État a déclaré après cet entretien téléphonique que les deux hauts diplomates « ont discuté de la nécessité d’un effort régional coordonné pour endiguer le flux de la migration irrégulière ».

Lundi, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador avait demandé à son homologue américain Joe Biden d’investir en Amérique Centrale afin d’endiguer le flux migratoire.

Comme nous l’avons mentionné à d’autres occasions, le phénomène migratoire nécessite un traitement totalement nouveau.

Le président mexicain Lopez-Obrador dans une lettre au président Biden

Durant sa conférence matinale quotidienne, mardi, M. Lopez Obrador a lu cette lettre adressée à M. Biden.

Des dizaines de milliers de migrants sans papiers, pour la plupart des Haïtiens, sont arrivés ces derniers mois à la frontière sud du Mexique en quête d’une nouvelle vie aux États-Unis.

Les autorités américaines ont commencé à rapatrier des Haïtiens par voie aérienne depuis la ville frontalière texane de Del Rio, où des milliers d’entre eux attendent dans l’espoir d’entrer dans le pays.

Beaucoup d’entre eux sont arrivés au Mexique en provenance du Brésil ou du Chili, où ils vivaient en tant que réfugiés, après un voyage périlleux à travers une douzaine de pays.

M. Ebrard a déclaré aux journalistes qu’un accord régional était nécessaire car la vague d’Haïtiens « a traversé tous les pays d’Amérique latine ».

L’effort conjoint pourrait inclure un soutien de la région et des Nations unies pour améliorer la situation en Haïti dès que possible, a-t-il ajouté.