(Brasilia) Le président brésilien Jair Bolsonaro a assuré jeudi de son respect pour les institutions de l’État et affirmé que ses graves accusations à l’adresse de la Cour suprême fédérale avaient été prononcées « dans le feu de l’action ».

« Mes paroles, parfois énergiques, ont été prononcées dans le feu de l’action », a plaidé le président d’extrême droite dans une déclaration écrite.

Bolsonaro avait redoublé mardi ses attaques contre la Cour suprême fédérale (STF) devant des milliers de partisans qui sont descendus dans la rue pour lui exprimer leur soutien à l’occasion de la fête de l’indépendance.

La Cour suprême a ouvert plusieurs enquêtes contre lui et son entourage, entre autres pour diffusion de fausses informations.

« Nous ne voulons nous battre avec aucun pouvoir. Mais […] nous ne pouvons pas permettre à une personne de mettre notre liberté en danger », avait déclaré le président mardi, faisant référence au juge du tribunal qui traite l’affaire, Alexandre de Moraes.

« Soit le chef du STF le remet à sa place, soit ce pouvoir subira les conséquences dont personne ne veut », avait-il ajouté.

Devant un public acquis à sa cause, il avait fustigé la Cour suprême, mais aussi le système électoral du vote électronique, qualifié de « farce ».

Sur un ton conciliant inhabituel, Bolsonaro a assuré dans sa déclaration écrite de jeudi qu’il n’avait jamais eu « l’intention d’attaquer un pouvoir ».

« Je réitère mon respect pour les institutions de la République, les forces motrices qui aident à gouverner le pays », a-t-il affirmé.

Mercredi, la Cour suprême avait réagi très fermement aux attaques « antidémocratiques » du président Bolsonaro, assurant que « personne ne fermerait » la plus haute juridiction du pays.