(Santiago du Chili) Une enquête a été ouverte par la justice contre deux vétérinaires chiliens qui auraient administré des vaccins contre le coronavirus canin à au moins 75 personnes dans les mois qui ont précédé l’arrivée des vaccins développés pour l’homme, ont indiqué mardi des responsables de la santé.

Les deux vétérinaires auraient administré les vaccins développés contre le coronavirus canin, qui n’est pas le même que le virus responsable de la pandémie mondiale de COVID-19, à des habitants de la ville de Calama, dans le nord du Chili.

Vaccins pour chiens

Des responsables sanitaires en visite en septembre dans une clinique vétérinaire de la ville ont eu des soupçons en voyant les employés travailler sans masque. Interrogés, ceux-ci ont affirmé avoir été vaccinés par un vétérinaire local.

Les premiers vaccins COVID-19 ne sont arrivés au Chili que quelques mois plus tard, en décembre.

L’enquête a démontré qu’un autre vétérinaire de la ville avait administré le vaccin canin à d’autres personnes.

« C’est très dangereux », a déclaré la secrétaire à la santé de la région d’Antofagaste, Rossana Diaz, à la chaîne de télévision 24horas.

« Il y a des études qui disent que les effets chez l’homme peuvent être locaux, comme une irritation… ou systémiques », a-t-elle ajouté.

Ces deux affaires ont été révélées cette semaine lorsque des responsables de la santé ont signalé à la justice que les vétérinaires n’avaient pas payé les amendes qui leur avaient été infligées.

L’autorité de santé publique a déclaré qu’au moins 75 personnes, dont des personnels de santé et des mineurs, avaient reçu les vaccins pour chiens.

Jusqu’à présent, le Chili a administré au moins une dose d’un vaccin contre le SRAS-CoV-2 à quelque 7,7 millions de personnes, sur une population cible de 15,2 millions. Le pays a enregistré 1,13 million d’infections et plus de 25 000 décès.