(Caracas) Les fragiles communications entre le Venezuela et les États-Unis, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 2019, « ont été interrompues » après une « invasion » maritime avortée et l’arrestation de deux Américains, a déclaré jeudi le président vénézuélien Nicolas Maduro.

Les « liens de communication […] ont été coupés. WhatsApp ne répond pas, les téléphones ne répondent pas. Ils sont muets », a déclaré le leader socialiste dans une entrevue accordée au réseau Telesur.

« Nous avons utilisé trois voies différentes que nous avons, avec trois fonctionnaires différents du gouvernement Donald Trump, et nous avons envoyé des messages, et silence total », a-t-il ajouté.

Nicolas Maduro avait auparavant affirmé être certain que Donald Trump a « dirigé directement » cette « invasion » tuée dans l’œuf dimanche sur la côte caraïbe, et qui a tout d’une « Baie des Cochons » vénézuélienne.  

Luke Denman, 34 ans, et Airan Berry, 41 ans, ont été arrêtés lundi et ils « ont été inculpés et ont avoué » avoir organisé cette tentative d’« invasion déjouée » la veille, avait déclaré Nicolas Maduro lors d’une conférence de presse.

Les deux hommes, avait-il poursuivi, « font l’objet de poursuites lancées par le parquet général de la République ».

Washington a assuré tout faire pour rapatrier Luke Denman et Airan Berry, deux anciens membres des forces spéciales américaines.

L’administration Trump tente d’évincer le « dictateur » Nicolas Maduro auquel elle nie toute légitimité, estimant, comme près d’une soixantaine de pays, que l’opposant Juan Guaidó est le président par intérim du Venezuela.  

Washington serre de plus en plus fort la vis des sanctions et la justice américaine a inculpé l’héritier politique de Hugo Chavez (1999-2013) pour « narco-terrorisme » en mars.

Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, jouit du soutien de Cuba, de la Chine et de la Russie.