(Brasilia) Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, a dénoncé mardi les mesures de confinement ordonnées face au coronavirus par différents États et municipalités de son pays, les comparant à une politique de la « terre brûlée » qui menace de ruiner la première économie d’Amérique latine.

« Les autorités de certains États et municipalités doivent renoncer au concept de la terre brûlée : l’interdiction des transports, la fermeture des commerces et le confinement massif », a affirmé M. Bolsonaro dans un discours retransmis à la radio et à la télévision.

« Nous devons maintenir les emplois et préserver l’approvisionnement des familles », a-t-il ajouté.

M. Bolsonaro a minimisé les risques liés à la pandémie de COVID-19, qui a déjà tué plus de 18 000 personnes dans le monde et forcé un tiers de l’humanité à respecter de strictes mesures de confinement.

« Le groupe à risques, c’est celui des personnes de plus de 60 ans. Alors pourquoi fermer les écoles ? » s’est interrogé M. Bolsonaro.

Le président d’extrême droite a accusé les médias de répandre « l’hystérie » face à la pandémie et a affirmé que le Brésil était à l’abri, grâce selon lui à son climat chaud et à sa population majoritairement jeune.

Face à la pandémie, plusieurs États et villes du Brésil ont adopté des mesures de fermeture des entreprises et services publics et de confinement de la population, notamment l’État de Sao Paulo, le plus riche du Brésil.

Mardi, le Brésil recensait 2201 cas de COVID-19 et 46 décès.

« Le virus est arrivé au Brésil, nous le combattons et ce sera bientôt fini. Notre vie doit continuer. Les emplois doivent être maintenus. Les familles doivent continuer à vivre. Oui, nous devons en revenir à la normalité », a-t-il ajouté.