(San Salvador) Le nombre des homicides a chuté de 30 % en 2019 au Salvador, un des pays en paix les plus dangereux du monde, une évolution que le gouvernement attribue à son plan de lutte contre le crime organisé.

2374 meurtres ont été commis jusqu’au 28 décembre, contre 3316 sur la même période en 2018, selon des chiffres officiels.

D’après un comptage de l’AFP à partir des statistiques officielles jusqu’au 28 décembre, le taux d’homicides pour l’année 2019 s’établit à 35,4 meurtres pour 100 000 habitants, contre 51 pour 100 000 habitants l’année précédente.

Avec 120 meurtres en décembre — quatre par jour — « notre pays vient de terminer 2019 avec le mois le plus sûr depuis les Accords de paix », qui ont mis fin en 1992 à la guerre civile, s’est félicité mercredi sur son compte Twitter le président salvadorien Nayib Bukele, dans son message de Nouvel An.

La plupart des meurtres au Salvador sont attribués aux redoutables « maras », les gangs qui rackettent et terrorisent la population de ce pays de 6,6 millions d’habitants.

Les chiffres de décembre confirment une tendance à la baisse enregistrée depuis le mois d’août.

Le président Bukele, qui a pris ses fonctions en juin avec des statistiques de 8,91 meurtres quotidiens, considère que l’amélioration de la situation est liée aux mesures prises par son gouvernement contre le crime organisé, dont la mise en œuvre depuis le 20 juin d’un « Plan de contrôle territorial » notamment destiné aux zones les plus violentes du pays.

Ce plan, auquel participe l’armée, vise notamment à couper les communications entre les chefs emprisonnés et les gangs sur le terrain et à priver les « maras » de leurs sources de financement en déployant des effectifs dans les zones où elles sont les plus actives.

On estime que les gangs regroupent environ 70 000 malfaiteurs, appartenant en majorité à la Mara Salvatrucha (MS-13) ou au gang rival Barrio 18. Plus de 17 000 de ces gangsters sont derrière les barreaux.