(Buenos Aires) Plusieurs milliers de personnes ont acclamé samedi à Buenos Aires le président libéral Mauricio Macri lors du lancement officiel de sa campagne électorale, à un mois d’un scrutin présidentiel pour lequel il est donné perdant face à son rival péroniste Alberto Fernandez.

« Si se puede, si se puede » (« oui, nous pouvons ») ont scandé les partisans de Macri lors du rassemblement inaugural de sa campagne dans un parc d’un quartier de la classe moyenne de Buenos Aires.

« Oui, nous pouvons renverser la tendance pour cette élection », leur a répondu le président, accompagné de son épouse Juliana Awada.

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« Nous sommes venus soutenir le président pour qu’il puisse avoir une seconde chance », a raconté un partisan de Macri lors du rassemblement, José Luis Fazio, 55 ans.

Tous les sondages pronostiquent une défaite cinglante du chef de l’État lors de la présidentielle du 27 octobre face à Alberto Fernandez. Ce dernier pourrait même se proclamer vainqueur dès le premier tour s’il obtient au moins 45 % des suffrages ou bien au moins 40 % et dix points d’avance sur le candidat arrivé en deuxième position.

« Nous sommes venus soutenir le président pour qu’il puisse avoir une seconde chance. Trois ans et demi, ce n’était pas assez pour réaliser toutes ses promesses. Si on lui donne une seconde chance, tout ira peut-être beaucoup mieux pour nous », a raconté un partisan de Macri lors du rassemblement, José Luis Fazio, 55 ans.

L’Argentine, troisième économie d’Amérique latine, est frappée de récession depuis 2018. La pauvreté touche 32 % de la population et le taux de chômage s’élève à 10 %.

La crise économique s’est accentuée après les élections primaires le 11 août, perdues par M. Macri face à M. Fernandez. Le gouvernement a alors demandé un rééchelonnement de sa dette et instauré un contrôle des changes. Dans le même temps, la perspective d’une alternance en Argentine a attisé la volatilité des marchés et miné la monnaie du pays.