(Coatzacoalcos) La police mexicaine a arrêté samedi un groupe de trafiquants d’êtres humains présumés qui transportaient 175 migrants centraméricains dans plusieurs véhicules dans l’État de Veracruz (est), après avoir découvert 99 autres migrants plus tôt dans la journée.

Le groupe de trafiquants a été déféré devant le procureur, a déclaré à l’AFP une source de l’armée mexicaine.

Une autre source de la police fédérale a indiqué que les migrants « se dirigeaient vers les États-Unis ». Une procédure de rapatriement a été entamée à leur encontre.

Plus tôt samedi, des policiers ont découvert 99 autres migrants centraméricains, provenant principalement du Honduras et du Salvador, dans l’État voisin de Tabasco (sud est), qui avaient apparemment été abandonnés dans un camion de marchandises.

« Parmi eux se trouvaient 41 mineurs » sans titres de séjour au Mexique a détaillé le secrétariat à la Sécurité publique dans un communiqué.

Depuis octobre 2018, les États-Unis font face à un afflux de migrants illégaux à leur frontière avec le Mexique, ce qui a tendu les relations entre Washington et Mexico.

En juin, les États-Unis ont menacé d’imposer des droits de douane sur les produits importés du Mexique si le gouvernement d’Andrés Manuel Lopez Obrador ne mettait pas un coup d’arrêt à l’arrivée de migrants, originaires en grande majorité de pays pauvres et violents d’Amérique centrale, Guatemala, Salvador et Honduras en tête.

Sous la pression, le Mexique a déployé plus de 21 000 soldats : 6000 à la frontière sud-où arrivent la majorité des migrants-et 15 000 au nord, à la frontière de 3200 km qui le sépare des États-Unis.  

Après le renforcement des contrôles à la frontière nord, 82 000 personnes y ont été interpellées en juillet, soit une baisse de 21 % par rapport à juin.