(Caracas) Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé vendredi que son gouvernement dénoncera devant l’ONU ce qu’il considère comme une « menace illégale » du président américain Donald Trump, qui a laissé entendre qu’il pourrait imposer un embargo au Venezuela.

« Personne ne bloque le Venezuela ! » a affirmé le président vénézuélien dans un message à la radio et à la télévision.  

M. Trump, qui ne reconnaît pas M. Maduro comme son homologue, a évoqué jeudi très brièvement l’éventualité d’imposer un embargo au Venezuela au milieu d’une série de questions-réponses avec la presse, sans donner davantage de détails.

« J’ai donné des instructions au représentant du Venezuela à l’ONU Samuel Moncada, pour qu’il dénonce aujourd’hui devant le Conseil de sécurité cette menace illégale et criminelle de Donald Trump : un blocus maritime et un isolement du Venezuela », a indiqué M. Maduro.  

« Les mers du Venezuela seront libres, souveraines et indépendantes, nous les naviguerons comme nous le souhaitons », a-t-il poursuivi.

Washington a imposé en avril un embargo pétrolier au Venezuela pour accentuer la pression sur Nicolas Maduro et le contraindre à quitter le pouvoir.

Les États-Unis, suivis depuis par une cinquantaine de pays, ont été les premiers en début d’année à reconnaître comme président par intérim le chef de l’opposition vénézuélienne Juan Guaidó.

Le dialogue se poursuit entre les délégués du président vénézuélien Nicolas Maduro et de l’opposant Juan Guaidó. Ils se sont engagés à trouver une solution « constitutionnelle » à la crise vénézuélienne, a déclaré vendredi le gouvernement norvégien, qui fait office de médiateur, après une nouvelle session de discussions à La Barbade.  

L’opposition considère que le nouveau mandat entamé par le président chaviste en janvier dernier est illégitime parce qu’il résulte d’une élection présidentielle faussée, selon elle, par la fraude.

Mais Nicolas Maduro refuse catégoriquement de démissionner. Après six mois de crise politique, le président socialiste – notamment soutenu par son armée, la Russie et la Chine – est toujours là, et l’opposition n’arrive plus à mobiliser la foule des débuts malgré les graves difficultés économiques et sociales que connaît le pays.