(Brasilia) L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, incarcéré pour corruption depuis avril 2018 et veuf depuis deux ans, est « amoureux » et a prévu de se remarier s’il sort de prison, a annoncé un ancien ministre.

« Il est amoureux et son premier projet à sa sortie de prison sera de se marier », a écrit sur Facebook Luiz Carlos Bresser-Pereira, ministre des Finances en 1987, puis des Sciences en 1999, qui a rendu visite à Lula dans sa prison de Curitiba en fin de semaine dernière.

« Il est en très bonne forme, physiquement et psychologiquement », a-t-il ajouté au sujet de l’ex-président de 73 ans.

D’après le site de l’hebdomadaire Epoca, l’heureuse élue est une sociologue d’une quarantaine d’années nommée Rosângela da Silva. Elle travaille pour la compagnie publique qui gère la centrale hydroélectrique d’Itaipu, la deuxième au monde en termes de production.  

Ils cultivaient une amitié de longue date, depuis leur rencontre pendant les « Caravanes de la Citoyenneté », qui avaient permis à l’ancien dirigeant syndical de sillonner 359 villes du pays dans les années 1990.

Le chroniqueur d’Epoca, Guilherme Amado, a affirmé lundi sur le site de l’hebdomadaire que l’idylle avait commencé avant que Lula ne soit incarcéré, que son entourage l’avait tenue secrète et n’avait pas apprécié les révélations de l’ex-ministre sur Facebook.  

En février 2017, Lula a perdu son épouse Maria Leticia, avec qui il avait été marié pendant 43 ans.

L’ex-président (2003-2010) pourrait bénéficier dans les prochains mois d’un régime « semi-ouvert », qui lui permettrait de travailler ou de suivre une formation à l’extérieur, mais l’obligerait à rentrer le soir dans sa cellule pour y dormir.

Lula y aurait droit en vertu d’une récente réduction de sa peine de 12 ans et un mois de prison à huit ans et 10 mois. Accusé d’avoir reçu un appartement en bord de mer de la part d’une entreprise de bâtiment en échange de faveurs dans l’attribution de marchés publics, il a toujours clamé son innocence.

Mis en cause dans une demi-douzaine d’autres affaires, Lula a par ailleurs été condamné en première instance à 12 ans et 11 mois, pour avoir fait financer des travaux dans une autre propriété, en échange de son intercession dans l’attribution de contrats publics.

Si cette condamnation est confirmée en appel, il ne pourra pas demander le régime « semi-ouvert ».