Le gouvernement vénézuélien reste silencieux mardi au lendemain du retour de son principal opposant, Juan Guaidó, président par intérim autoproclamé accueilli par une douzaine d'ambassadeurs européens et américains.

« Ils sont empêtrés dans leurs contradictions. Ils ne savent pas comment répondre au peuple du Venezuela » a estimé mardi M. Guaidó, interrogé par la presse sur le silence du président Nicolas Maduro et de son gouvernement, y compris dans les médias.

Le chef de file de l'opposition rencontrait mardi les syndicats de fonctionnaires dans la perspective d'un gouvernement de transition, a-t-il annoncé.

Des milliers de personnes l'attendaient lundi à Caracas et l'ont également fêté dans les principales villes du pays, alors que le chef de file de l'opposition regagnait son pays « malgré les menaces » dont celle d'une possible arrestation.

M. Maduro avait prévenu la semaine dernière que M. Guaidó aurait à s'expliquer devant la justice pour avoir bravé une interdiction de sortie du territoire en se rendant en Colombie.

Par précaution, une douzaine d'ambassadeurs de pays occidentaux et latino-américains l'ont attendu à l'aéroport, « comme témoins de la démocratie et de la liberté afin que le président Guaidó puisse rentrer », a précisé le représentant de la France à Caracas, Romain Nadal.

M. Guaidó s'est d'abord rendu en Colombie pour tenter d'ouvrir le passage de l'aide humanitaire massée aux frontières, avant d'effectuer une tournée dans quatre pays du continent.

Son retour lance un défi à M. Maduro que les États-Unis, notamment, ont mis en garde à plusieurs reprises contre toute tentative de s'en prendre à M. Guaidó.