Le président brésilien Jair Bolsonaro effectuera en mars aux États-Unis, au Chili et en Israël ses premiers voyages officiels depuis son arrivée au pouvoir, un programme représentatif des nouvelles alliances diplomatiques qu'il entend nouer.

Le président brésilien d'extrême droite, qui a pris ses fonctions le 1er janvier, se rendra aux États-Unis du 18 au 22 mars, au Chili le 23 et fin mars en Israël, a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères Ernesto Araujo, cité par l'Agence nationale brésilienne.

Le ministère israélien des Affaires étrangères avait annoncé jeudi la venue de M. Bolsonaro du 31 mars au 4 avril, avant la tenue dans ce pays d'élections législatives le 9 avril.

Les derniers présidents brésiliens réservaient habituellement leur premier voyage officiel à l'Argentine voisine.  

En janvier, le président brésilien s'était déjà rendu en Suisse pour participer au Forum économique mondial de Davos, mais il ne s'agissait pas d'une visite officielle.

Cet agenda diplomatique correspond à la nouvelle politique étrangère et économique promise par M. Bolsonaro pour le Brésil lors de sa campagne électorale.  

M. Bolsonaro, issu de l'extrême droite, partage avec le président américain Donald Trump le rejet du multilatéralisme. Tous deux souhaitent aussi la chute du président Nicolas Maduro au Venezuela et reconnaissent l'opposant Juan Guaidó comme président par intérim.

Le Chili est considéré comme un modèle de réussite économique par l'ultra-libéral Paulo Guedes, ministre de l'Économie du Brésil. A Santiago, le président participera au lancement du forum Prosur, qui vise à promouvoir des projets de développement en Amérique du Sud « sans idéologies ni bureaucratie », selon le président chilien Sebastian Piñera.

En Israël, le président brésilien rencontrera le premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui avait été l'un des rares dirigeants étrangers à assister à son investiture.

Jair Bolsonaro avait déclenché une vive polémique en annonçant au lendemain de son élection, fin octobre, son intention de transférer l'ambassade du Brésil de Tel Aviv à Jérusalem, avant d'ajourner cette décision sine die face aux menaces de représailles commerciales de la part des pays arabes.