Les Brésiliens gardent une opinion globalement favorable du président d'extrême droite Jair Bolsonaro mais désapprouvent les deux mesures phares de son programme, sur les retraites et sur les armes, ainsi que l'influence exercée par ses fils, selon un sondage publié mardi.

Le taux d'approbation de l'action de Jair Bolsonaro, arrivé au pouvoir le 1er janvier, est de 57,5 %, contre 28,2 % d'opinions défavorables (14,3 % des personnes interrogées ne se prononçant pas), selon le sondage réalisé par l'institut MDA pour la Confédération Nationale des Transports (CNT).

Il avait été élu en octobre avec 55 % des voix, dans un duel contre la gauche.

Il s'agit du « meilleur indice pour un président depuis novembre 2013 », selon ce sondage, réalisé du 21 au 23 février auprès de 2002 personnes. Et ceci malgré les divers couacs et polémiques ayant entaché ses deux premiers mois de mandat, qui ont aussi vu le limogeage d'un ministre.

Quant à l'action du gouvernement, 38,9 % des Brésiliens interrogés la jugent positive, 29 % la considèrent « passable » et 19 % ne se prononcent pas, selon ce sondage à la marge d'erreur de 2,2 points.

Par ailleurs, 56,8 % des personnes interrogées estiment que les fils de Jair Bolsonaro, au coeur de plusieurs polémiques de ce début de mandat, « interfèrent dans les décisions de leur père à la présidence de la république ».

Quelque 29,3 % des sondés ne considèrent pas que Eduardo (député), Carlos (conseiller municipal) ou Flavio (sénateur) - tous du même parti PSL que leur père Jair - interfèrent dans la conduite de l'État (13,9 % ne se prononcent pas).

La proposition de loi du nouveau gouvernement durcissant la lutte anticriminalité est approuvée par 62 % des personnes interrogées, dans un pays où la population est exaspérée par la violence, et seuls 18,8 % la désapprouvent.

Toutefois, le décret libéralisant la détention d'armes est rejeté par 52,6 % des personnes interrogées, qui craignent une aggravation de la violence, contre 42,9 % qui l'approuvent.

L'ambitieuse réforme des retraites soumise au Parlement, jugée indispensable au redressement des finances publiques, est sans surprise rejetée par 45,6 % des personnes interrogées, mais approuvée par 43,4 %. Elle requiert notamment 40 ans minimum de cotisation pour une pension à taux plein et établit l'âge minimum du départ en retraite à 62 ans pour les femmes et 65 pour les hommes.