Plusieurs membres influents de l'Union européenne ont reconnu lundi l'opposant vénézuélien Juan Guaidó comme président intérimaire du pays, augmentant encore plus la pression qui pèse sur le président Nicolas Maduro de démissionner et d'organiser de nouvelles élections.

M. Maduro, pour sa part, s'accroche et accuse les États-Unis de préparer un coup d'État au Venezuela.

L'Espagne, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont asséné plusieurs coups diplomatiques au régime Maduro en appuyant publiquement lundi M. Guaidó, après avoir sommé M. Maduro de déclencher un scrutin présidentiel au plus tard dimanche. La Suède, l'Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Lituanie se sont aussi rangés derrière l'opposant vénézuélien, le président intérimaire autoproclamé qui jouissait déjà de l'appui des États-Unis et de plusieurs pays d'Amérique latine.

Les pays européens ont demandé à M. Guaidó d'organiser des élections justes et libres dès que possible. Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a réclamé, lors d'un discours à la télévision, « un retour à la démocratie au Venezuela : les droits de la personne, des élections et la fin des prisonniers politiques ».

Il a ajouté que l'Espagne planche également sur un programme d'aide humanitaire pour le Venezuela, qui souffre d'une pénurie grave de produits de base.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré lundi, lors d'une visite au Japon, que M. Guaidó est le « président intérimaire légitime ».

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé sur les ondes de France Inter Radio à l'organisation d'une élection présidentielle anticipée pour assurer une « fin pacifique à la crise vénézuélienne ». Quelques minutes plus tard, le président Emmanuel Macron a déclaré sur Twitter que « les Vénézuéliens ont le droit de s'exprimer librement et démocratiquement. La France reconnaît @jguaido comme "président en charge" pour mettre en oeuvre un processus électoral ».