Le président autoproclamé du Venezuela Juan Guaidó a prévenu vendredi qu'il était prêt à d'éventuelles négociations, mais seulement si le départ de l'actuel chef de l'État Nicolas Maduro était dans la balance.  

« Nous serons intéressés par une négociation » dans le seul but de définir « les termes de la fin de l'usurpation, ce qui permettra de transférer le pouvoir [...] et de lancer un processus de transition aboutissant à des élections libres », a écrit le leader de l'opposition vénézuélienne dans un courrier adressé aux présidents du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, et d'Uruguay, Tabaré Vazquez.

Ces deux pays ont annoncé mercredi la tenue d'une conférence des pays neutres vis-à-vis de la crise au Venezuela, le 7 février à Montevideo.  

Le chef du Parlement vénézuélien, seule institution contrôlée par l'opposition, a appelé les dirigeants mexicain et uruguayen à « se placer du bon côté de l'histoire » et à participer à la mise en place d'un « gouvernement de transition » qui appellera à des élections.  

« Nous avons participé » par le passé à « des processus de dialogue et de négociation, tous ont eu le même résultat insatisfaisant. La dictature de Nicolas Maduro n'a jamais changé de position: elle s'est moquée du peuple vénézuélien », a-t-il ajouté.

Jeudi, Juan Guaidó avait prévenu que « plus jamais » l'opposition ne participerait à un « faux dialogue », en référence aux discussions avortées de 2017 en République dominicaine.

L'opposition vénézuélienne juge le second mandat de M. Maduro, entamé le 10 janvier, illégitime car issu d'élections frauduleuses.

Juan Guaidó, 35 ans, s'est autoproclamé « président en exercice » le 23 janvier et a appelé dimanche dernier à manifester notamment samedi, jour anniversaire des 20 ans de la « révolution bolivarienne », du nom du héros de l'indépendance Simon Bolivar. Cet anniversaire marque l'investiture, le 2 février 1999, du président socialiste Hugo Chavez (1999-2013), aujourd'hui décédé et dont se réclame Nicolas Maduro.