Le gouvernement vénézuélien a accusé mercredi les États-Unis d'« inciter à la violence » pour le faire chuter, après que Washington eut apporté la veille son soutien à l'Assemblée nationale du Venezuela, seule institution contrôlée par l'opposition.

« Le Venezuela exige le respect de sa démocratie », a réagi sur Twitter le chef de la diplomatie vénézuélienne Jorge Arreaza, qui accuse le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et « d'autres porte-paroles extrémistes de chercher à déstabiliser le pays et d'inciter à la violence ».

« Pompeo, non content de diriger un embargo économique criminel et une opération internationale d'agression contre le Venezuela, pousse ouvertement au coup d'État, en citant des articles de la Constitution que de toute évidence il ne connaît pas », a souligné Jorge Arreaza.

Le vice-président américain Mike Pence s'est entretenu mardi par téléphone avec le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido, arrêté brièvement dimanche dans son pays, et a souligné son « leadership courageux », ont indiqué dans un communiqué les services du dirigeant américain.

M. Pence a également exprimé le « soutien ferme » des États-Unis à l'Assemblée nationale du Venezuela qu'ils considèrent comme « la seule entité démocratique légitime de ce pays ». Il a promis à M. Guaido, 35 ans, ce soutien américain « jusqu'à ce que la démocratie soit restaurée » au Venezuela.

Au lendemain de l'investiture de Nicolas Maduro pour un second mandat contesté de six ans, Juan Guaido avait déclaré que la Constitution vénézuélienne lui donnait la légitimité pour assumer le pouvoir dans le cadre d'un gouvernement de transition. Il a été brièvement arrêté dimanche par les services de renseignement, avant d'être libéré.

Depuis l'installation des députés début 2016, les décisions du Parlement sont systématiquement annulées par la Cour suprême, composée de fidèles du régime. Dans la pratique, le Parlement a été remplacé par une Assemblée constituante 100 % chaviste (du nom de l'ancien président Hugo Chavez).