Les États-Unis ne reconnaîtront pas la légitimité du président vénézuélien fraîchement réélu Nicolas Maduro, et augmenteront la pression sur son régime, a déclaré jeudi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton.

«Les États-Unis ne reconnaîtront pas l'investiture illégitime de la dictature Maduro. Nous continuerons d'augmenter la pression sur ce régime corrompu, de soutenir l'Assemblée nationale démocratique et d'appeler à la liberté et à la démocratie au Venezuela», a tweeté John Bolton.

Au cours d'une session extraordinaire sur la situation dans le pays sud-américain, l'Organisation des États américains (OEA) a pour sa part approuvé une résolution visant à déclarer «illégitime» le gouvernement de M. Maduro.

La résolution «appelle à de nouvelles élections présidentielles avec toutes les garanties nécessaires pour un procédé libre, juste, transparent et légitime», explique le texte, adopté par 19 voix (6 contre, 8 abstentions et 1 absence).

Nicolas Maduro, réélu le 20 mai lors d'un scrutin boycotté par l'opposition, entame jeudi un deuxième mandat de six ans.

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a quant à lui appelé le peuple vénézuélien à travailler avec l'Assemblée, contrôlée par l'opposition.  

«Nous demandons aux soutiens du régime [...] d'arrêter de permettre la répression et la corruption, et de travailler avec l'Assemblée nationale et son dirigeant dûment élu, Juan Guaido, en accord avec votre Constitution, pour un retour paisible à la démocratie», a déclaré le secrétaire d'État dans un communiqué.

Jeudi soir, le département d'État américain a fait part d'un entretien téléphonique entre Mike Pompeo et le président de l'Assemblée, Juan Guaido.  

«Le secrétaire a réaffirmé l'engagement des États-Unis envers l'Assemblée nationale, la seule institution légitime et la dernière élue démocratiquement au Venezuela, et envers le rétablissement de la démocratie (dans le pays)», a indiqué, par communiqué, un porte-parole de la diplomatie américaine, Robert Palladino.  

L'Union européenne (UE) et les pays du Groupe de Lima - qui rassemble depuis 2017 des pays d'Amérique latine et le Canada - ont également annoncé qu'ils ne reconnaîtraient pas le deuxième mandat du président vénézuélien.

Washington a déjà annoncé de nouvelles sanctions financières contre des personnalités et des entreprises au Venezuela.

Nicolas Maduro, 56 ans, a prêté serment jeudi devant le Tribunal suprême électoral (TSJ) et non devant le Parlement, seule institution aux mains de l'opposition.