(Mexico) Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a critiqué le peu d’attention porté au contrôle des armes par les partis politiques américains, au surlendemain de la fusillade qui a fait 22 morts, dont huit Mexicains, à El Paso au Texas.

«Si l’on voit les choses avec objectivité, nous devrions dire que les deux principaux partis des États-Unis ont prêté peu attention au contrôle des armes», a déclaré M. Lopez Obrador lors de sa conférence de presse quotidienne à Mexico.  

«Nous sommes très respectueux de ce que décident les autres gouvernements, mais nous pensons que ces faits lamentables doivent conduire à une réflexion, une analyse, et à la décision de contrôler les ventes indiscriminées d’armes», a-t-il ajouté.  

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Andres Manuel Lopez Obrador

Le sujet «touche beaucoup les Américains mais nous également», a fait valoir le président mexicain, dont le gouvernement affirme étudier les possibilités d’une demande d’extradition du tireur.

L’auteur présumé de la tuerie, un homme blanc de 21 ans équipé d’un fusil d’assaut, a ouvert le feu samedi dans un Walmart bondé d’El Paso, au Texas, avant de se rendre. La police examine la piste du racisme, le tireur étant suspecté d’épouser des thèses extrémistes.  

Le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard devait se rendre lundi à El Paso pour y rencontrer des victimes et s’exprimer devant les médias. Il a annoncé en fin de matinée sur Twitter qu’un huitième Mexicain était décédé.  

La population d’El Paso, qui jouxte Ciudad Juarez, au Mexique, est à forte majorité hispanique.

Les relations entre les deux villes sont fortes, et leurs habitants traversent régulièrement la frontière pour faire des achats, étudier ou travailler.