(Mexico) Le nombre de migrants sans papiers entrant au Mexique dans l’espoir d’atteindre les États-Unis a diminué au mois de juin, a annoncé mercredi le ministère mexicain des Affaires étrangères, avertissant toutefois qu’une crise humanitaire menaçait si ce flux ne diminuait pas davantage.  

Quelque 100 000 personnes, principalement des pays d’Amérique centrale, sont entrées au Mexique en juin, contre 144 000 le mois précédent, a annoncé à la presse le vice-ministre des Affaires étrangères pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Maximiliano Reyes.

Menacé par Washington de taxes sur ses exportations s’il ne stoppait pas le flux de migrants sans papiers aux États-Unis, le Mexique a déployé des milliers de soldats et de policiers à ses frontières en juin et multiplié les arrestations et rapatriements de clandestins.  

Le nombre de migrants entrant sur le sol mexicain reste toutefois très élevé, et « il existe un risque latent de crise humanitaire ou d’incident », a prévenu M. Reyes.

Au cours de la période récente, environ 500 000 migrants ont traversé chaque année le Mexique à la poursuite du « rêve américain ».  

La plupart de ces migrants proviennent du Honduras, du Guatemala et du Salvador, fuyant la pauvreté et la violence des gangs criminels dans leur pays.  

Fin mai, le président américain Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane graduels allant de 5 à 25 % sur les exportations mexicaines si ce pays ne parvenait pas à ralentir l’arrivée de migrants sans papiers. Les États-Unis ont finalement donné 45 jours au Mexique pour prendre des mesures pour endiguer ce flux.

Le gouvernement de Donald Trump a annoncé lundi une mesure qui verrouille l’accès à l’asile pour les migrants arrivés à la frontière sud, suscitant les foudres du Mexique et un recours immédiat en justice pour défendre le principe de non-refoulement.

Le Mexique cherche parallèlement à mettre en place un fonds international pour financer un plan de développement en Amérique centrale.