(Tuxtla Gutiérrez) Les militaires de la Garde nationale récemment créée ont été obligés mardi de contenir une émeute de migrants africains, asiatiques et haïtiens qui se sont révoltés et ont tenté de s’enfuir du bâtiment dans lequel ils étaient retenus, dans l’État du Chiapas.

Les migrants entendaient protester contre les conditions sanitaires et la surpopulation, ainsi que contre la mauvaise qualité de la nourriture qui leur est fournie par l’Institut national des migrations (INM).

Selon la police locale, les sans-papiers ont également demandé que leurs procédures d’immigration soient accélérées. « Certains d’entre eux ont réussi à sortir du bâtiment, mais ils ont été rattrapés », a déclaré à l’AFP une source qui a requis l’anonymat.

Des membres de la Garde nationale sont entrés dans le bâtiment, qui abrite en temps normal une foire locale, pour contenir les protestations et les cris. Après une heure, ils ont réussi à rétablir l’ordre.

L’INM ne communique pas sur le nombre de migrants qui se trouvent dans ce bâtiment et sur les conditions dans lesquelles ils sont hébergés.

Par ailleurs, la Garde nationale a intensifié ses opérations de contrôle sur la route entre Tapachula et la frontière avec le Guatemala.

La Garde nationale a été déployée la semaine dernière dans l’État du Chiapas, dans le sud du pays, pour tenter de contenir le flot des migrants en provenance d’Amérique centrale qui veulent traverser le Mexique pour se rendre aux États-Unis.

La décision d’envoyer la Garde nationale dans le Chiapas a été prise à la suite de l’accord entre Mexico et Washington passé début juin. Le président américain, Donald Trump, avait menacé d’appliquer des droits de douane sur les exportations mexicaines si le pays ne maîtrisait pas les flux migratoires.

Le Mexique devait ainsi achever mardi le déploiement de 6000 hommes de la Garde nationale à la frontière avec le Guatemala.