(Caracas) L’ambassade des États-Unis à Caracas se trouvait vendredi entourée d’un imposant dispositif policier, au lendemain de l’annonce du président Nicolas Maduro de « renforcer la surveillance » de ce bâtiment diplomatique, pourtant vide depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, a constaté l’AFP.

Des dizaines de policiers empêchaient les journalistes de s’approcher du vaste complexe rouge ocre, perché sur les hauteurs de Caracas.

Une équipe de l’AFP n’a pas pu s’arrêter, filmer ou photographier le bâtiment, même à bonne distance, et a été contrainte de repartir à la demande des forces de l’ordre.

« J’ai demandé que l’on renforce la surveillance et la protection policière autour de l’édifice qui a hébergé l’ambassade des États-Unis, laquelle appartient au gouvernement américain », a déclaré Nicolas Maduro lors d’une allocution télévisée.  

PHOTO FOURNIE PAR LA PRÉSIDENCE VÉNÉZUÉLIENNE VIA AFP

Le président Nicolas Maduro a annoncé jeudi vouloir « renforcer la surveillance » de l’ambassade des États-Unis à Caracas.

« Nous allons la protéger davantage encore, car le Venezuela respecte […] le droit international », a ajouté le chef de l’État socialiste, qui a aussi fustigé l’expulsion par la police des militants pro-Maduro qui occupaient les locaux de l’ambassade vénézuélienne à Washington.

« Ils ont donné l’assaut à l’ambassade avec des commandos de manière brutale, il s’agit d’une action brutale qui va à l’encontre du droit international », a conclu Nicolas Maduro, dénonçant l’arrestation de quatre Américains.  

L’objectif de ces personnes était d’empêcher l’entrée des représentants de l’opposant Juan Guaidó, président de l’Assemblée nationale et reconnu chef de l’État du Venezuela par une cinquantaine de pays, dont les États-Unis. Les diplomates du gouvernement de M. Maduro avaient quitté l’ambassade le 24 avril, pour les derniers d’entre eux.

Washington et Caracas ont rompu leurs relations diplomatiques à la suite de l’autoproclamation de M. Guaidó comme président par intérim du Venezuela en janvier.