(Moscou) Le Venezuela est « prêt » à résister en cas d’attaque militaire des États-Unis, a déclaré le chef de la diplomatie vénézuélienne Jorge Arreaza lundi à Moscou, au lendemain d’une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

« Nous sommes prêts pour tous les scénarios. Le premier est la diplomatie, le dialogue, la paix », mais si les États-Unis « optent pour la voie militaire, nous avons une force armée, un peuple, une milice nationale qui seraient en mesure non seulement de résister et de se battre, mais aussi de gagner », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.  

« Dialoguons ! », a-t-il exhorté, indiquant que « l’opposition ne peut pas dialoguer avec nous car elle n’a pas la permission des États-Unis ».

La situation s’est tendue au Venezuela après une tentative ratée de soulèvement militaire, à laquelle avait appelé Juan Guaidó, reconnu président par intérim par les États-Unis et une cinquantaine de pays dans le monde.

Les autorités américaines ont lancé la semaine dernière une offensive tous azimuts pour accroître la pression sur le président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro. Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a affirmé que le président Donald Trump se tenait prêt, si nécessaire, à faire intervenir l’armée américaine au Venezuela.

Dimanche, Sergueï Lavrov a appelé les États-Unis et leurs alliés à « abandonner leurs plans irresponsables et à agir exclusivement dans le cadre du droit international » et mis en garde Washington contre « les conséquences de toute action irréfléchie ».

Mike Pompeo a pour sa part estimé que les Russes « doivent partir » du Venezuela, ajoutant que « tous les pays qui interfèrent avec le droit du peuple vénézuélien à restaurer leur démocratie doivent s’en aller ».

Affirmant que Caracas développait des « moyens alternatifs aux systèmes d’échanges financiers » avec ses alliés russes et chinois pour « contourner le blocus américain », Jorge Arreaza a affirmé qu’une délégation vénézuélienne serait présente au forum économique de Saint-Pétersbourg en juin, évoquant une possible participation du président Maduro.