Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a augmenté jeudi le salaire minimum de 150 %, sixième réajustement de l'année dans le cadre d'un plan de réforme économique qui n'a pas réussi à endiguer l'inflation endémique.

Cette annonce survient trois mois après une augmentation des salaires de 3400 %, associée à une dévaluation qui a retiré cinq zéros à la monnaie vénézuélienne.  

Avec cette nouvelle augmentation, le salaire minimum passe ainsi de 1800 à 4500 bolivars, soit environ 50 dollars au taux officiel.

En raison de l'inflation, qui a atteint 1 350 000 % cette année, selon le FMI, cette somme permet à peine d'acheter trois kilogrammes de viande.

Maduro a défini le réajustement comme le premier « facteur de correction » du plan économique en vigueur depuis le 20 août, qui comprenait notamment une dévaluation du bolivar de plus de 96 % et des augmentations d'impôts.

Une augmentation du prix de l'essence, pour l'instant peu élevé, fait également partie des mesures envisagées, mais n'a pour l'instant pas été réalisée.

Le président vénézuélien a estimé que ses réformes ont permis un « ralentissement significatif de l'inflation », tout en admettant que celle-ci « reste préoccupante », sans fournir de chiffres sur l'indice des prix, qui n'ont pas été publiés depuis 2016.

L'inflation est « bien en dessous des prévisions du Fonds monétaire international, » a déclaré M. Maduro, sous-estimant les projections du FMI, qui table sur une hyperinflation de 10 000 000 % pour 2019.