Un procureur argentin a lancé des démarches judiciaires préliminaires contre le prince héritier d'Arabie saoudite pour crimes présumés contre l'humanité, à la demande de l'organisation Human Rights Watch.

La demande du groupe de défense des droits de la personne vise apparemment à embarrasser le prince Mohammed ben Salmane, qui doit assister au sommet du G20 à Buenos Aires, à la fin de la semaine.

Une source judiciaire en Argentine a affirmé qu'un procureur avait demandé à un juge de déterminer si l'Arabie saoudite ou le Yémen avaient déjà lancé une enquête contre le prince pour de possibles crimes contre l'humanité. Le juge n'a pas encore répondu.

La source a requis l'anonymat parce qu'elle n'avait pas l'autorisation de discuter de ce dossier en public.

Human Rights Watch accuse le prince Salmane de crimes de guerre au Yémen et d'être responsable du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul.

L'organisation affirme que ces démarches judiciaires intentées en Argentine montrent que les personnalités puissantes feront l'objet « d'une attention soutenue si elles sont impliquées dans de graves crimes internationaux ».