La justice péruvienne a ordonné mercredi le placement immédiat en détention préventive, pour une durée de 36 mois, de la dirigeante de l'opposition Keiko Fujimori, accusée d'avoir reçu des fonds illégaux de l'entreprise brésilienne Odebrecht, a annoncé un juge.

Sur demande d'un procureur anticorruption, le juge Richard Concepción Carhuancho a estimé qu'existe le « soupçon grave » que Keiko Fujimori, 43 ans, dirigeait une « organisation criminelle de fait qui s'est enkystée dans le parti » fujimoriste, qui blanchissait de l'argent illégal, et qu'existe « un danger élevé de fuite » de sa part.

« Le seul moyen dans son cas est indubitablement la prison préventive », a ajouté le magistrat.

La justice péruvienne avait ordonné le 18 octobre la libération de l'opposante, fille de l'ancien président Alberto Fujimori (1990-2000), qui était en détention provisoire depuis une semaine dans le cadre du scandale de corruption Odebrecht, le géant du BTP brésilien, qui a versé des pots-de-vin pour obtenir des chantiers en Amérique latine.