Les États-Unis ont condamné mercredi l'« implication » du régime de Maduro dans la mort de l'opposant vénézuélien emprisonné Fernando Alban, un suicide selon les autorités de Caracas mais un assassinat pour l'opposition.

« Les États-Unis condamnent l'implication du régime de Maduro dans la mort du conseiller municipal appartenant à l'opposition vénézuélienne Fernando Alban », a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué.  

Fernando Alban, 52 ans, était emprisonné depuis vendredi dans l'affaire de l'attaque présumée aux drones explosifs contre le président Nicolas Maduro. Il s'est défenestré lundi du 10e étage de sa prison, selon le pouvoir.

De l'ONU à l'Union européenne, les demandes d'enquête indépendante se sont multipliées. L'ambassade des États-Unis à Caracas a qualifié cette mort de « suspecte ».

« Les États-Unis appellent à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques vénézuéliens » et demandent « au régime de Maduro de prendre des mesures directes, concrètes pour rétablir la démocratie au Venezuela », poursuit le communiqué.

Le gouvernement du président Trump « continuera à augmenter la pression sur le régime de Maduro et ses affiliés jusqu'à ce que la démocratie soit restaurée au Venezuela ».  

Le président Maduro accuse les États-Unis de manipuler l'opposition de son pays dans le but d'obtenir son départ.

En septembre, lors d'une escalade verbale entre les deux dirigeants, M. Trump avait estimé devant des journalistes en marge de l'Assemblée générale de l'ONU que Nicolas Maduro pourrait être « renversé très rapidement » si « les militaires décidaient de le faire ».