Des milliers de partisans du président nicaraguayen Daniel Ortega ont manifesté samedi à Managua pour dénoncer les accusations de l'opposition sur la «répression massive» du pouvoir dans la crise politique actuelle, qui a causé la mort de plus de 320 personnes depuis avril.

La marche baptisée «Pour la paix et la vie» s'est déroulée sans incident dans le centre historique de la capitale.

Reprenant la version du pouvoir sur le bilan des violences qui secouent le pays depuis le 18 avril, les manifestants ont scandé: «Ils sont 198 (morts), ils les ont tués, qu'ils paient pour leurs crimes», ou encore «justice pour les victimes du terrorisme».

La capitale nicaraguayenne a connu une semaine agitée avec dimanche dernier une marche de l'opposition émaillée de violences et vendredi une grève bien suivie qui a partiellement paralysé Managua.

La crise, qui a fait plus de 320 morts et 2000 blessés, a commencé le 18 avril par des manifestations contre un projet de réforme de la sécurité sociale aujourd'hui abandonné, qui se sont poursuivies pour demander le départ du président.

L'ancien guérillero Daniel Ortega, 72 ans, est accusé par ses opposants d'avoir mis en place une dictature marquée par la corruption et le népotisme avec son épouse et vice-présidente Rosario Murillo.

Au moins 300 personnes sont poursuivies par la justice pour leur participation aux manifestations contre le gouvernement, dont 85 sont accusées de «terrorisme», selon le Haut commissariat pour les droits de l'homme de l'ONU.