Le président élu mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré lundi que personne ne menacera à l'avenir son pays avec la construction d'un mur à la frontière, dans une réponse à peine voilée aux déclarations du président américain, Donald Trump.

«Le Mexique va devenir une puissance et va changer le rapport de forces, personne ne va nous menacer de fermer nos frontières ou de militariser la frontière, de construire un mur» a déclaré M. Lopez Obrador, qui prendra ses fonctions le 1er décembre prochain.

«Cela sera possible parce que le pays va connaître de la croissance et qu'il y aura de l'emploi», a-t-il ajouté.

M. Trump a récemment indiqué sur Twitter que les États-Unis avaient besoin d'une frontière sûre, notamment parce que le Mexique a enregistré un nombre record d'homicides en 2017.

M. Trump a été élu à la Maison-Blanche notamment sur ses promesses d'expulser les migrants sans papiers et de construire un mur à la frontière avec le Mexique pour empêcher l'entrée de clandestins, qualifiant certains d'entre eux de criminels.

Ses déclarations explosives ont déclenché la pire crise diplomatique depuis des décennies entre les deux voisins.

Le 14 mai, une délégation américaine de haut rang dirigée par le secrétaire d'État Mike Pompeo s'est rendue à Mexico pour rencontrer M. Lopez Obrador.

Le sujet du mur n'a toutefois pas été abordé, pas plus que dans les courriers que M. Trump et son futur homologue mexicain ont ensuite échangés.

Le Mexique a enregistré en 2017 le chiffre record de 28 711 homicides.

La situation semble avoir encore empiré avec 15 973 homicides déjà recensés au cours des six premiers mois de l'année.