Un mystérieux groupe rebelle qui serait composé de civils et de militaires a revendiqué un attentat qui aurait visé samedi le président vénézuélien Nicolas Maduro, selon un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.

«Il est contraire à l'honneur militaire de maintenir au gouvernement ceux qui ont oublié la Constitution et ont fait de la fonction publique une manière obscène de s'enrichir», dénonce le texte signé par le «Mouvement national des soldats en chemise».

«Nous ne pouvons pas tolérer que la population soit affamée, que les malades n'aient pas de médicaments, que la monnaie n'ait plus de valeur, que le système éducatif n'enseigne plus rien et ne fasse qu'endoctriner avec le communisme», poursuit le communiqué.

«Peuple du Venezuela, pour que cette lutte émancipatrice soit une réussite, il est nécessaire que nous descendions tous dans la rue, sans retour», ajoute-t-il.

L'attaque manquée ferait partie de l'«Opération phénix», selon le communiqué lu samedi soir par Patricia Poleo, une journaliste proche de l'opposition et basée aux États-Unis, sur sa chaîne YouTube.

Cette farouche adversaire du gouvernement socialiste vénézuélien s'est limitée à lire ce texte qu'elle affirme avoir reçu de ce groupe rebelle.

Nicolas Maduro a accusé samedi soir le président colombien Juan Manuel Santos d'être responsable de cet «attentat». Il a également mis en cause des personnes vivant selon lui aux États-Unis. «Les premières investigations nous indiquent que plusieurs des financiers (de l'attentat, ndlr) vivent aux États-Unis, dans l'État de Floride», a déclaré M. Maduro.

«J'espère que le président Donald Trump est disposé à combattre les groupes terroristes», a-t-il ajouté.