L'opposition nicaraguayenne a annoncé vendredi une grève générale pour le 13 juillet pour demander le départ du président Daniel Ortega et la fin de la violence dans ce pays en proie à un fort mouvement de contestation.

«Nous annonçons une série d'actions sur trois jours pour dire à Ortega et à Rosario Murillo (son épouse) qu'ils s'en aillent», a déclaré le leader étudiant Francisco Martinez lors d'un point presse.

La grève de vendredi prochain, d'une durée de 24 heures, sera précédée d'une manifestation jeudi, en lieu et place de celle prévue ce samedi. Une caravane à travers les quartiers de la capitale Managua est également prévue, a-t-il ajouté.

Un premier débrayage identique avait eu lieu mi-juin et avait été très suivi.

Le Nicaragua est secoué depuis deux mois et demi par une vague de manifestations contre le président Daniel Ortega, accusé d'avoir instauré une dictature avec son épouse et vice-présidente Rosario Murillo, mais aussi de népotisme et de diriger la répression en cours, qui a fait selon les bilans entre 220 et 309 morts ainsi que 1500 blessés depuis le 18 avril.

Ces manifestations et ces heurts interviennent alors qu'un groupe d'experts de la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH) a commencé mardi, dans le cadre d'un mandat de six mois, à enquêter sur les violences.

Daniel Ortega, ex-guérillero de 72 ans, est au pouvoir depuis 2007 après un premier mandat de 1979 à 1990. L'opposition, soutenue par l'Eglise catholique, qui assure une médiation avec le pouvoir, exige qu'il organise des élections anticipées en mars 2019 au lieu de 2021.